samedi 20 avril 2013


Les professionnels de l’animation : Les oubliés du décret PEILLON
La politique éducative s’articule autour des temps scolaires et des temps périscolaires ou extra-scolaires. Ainsi enseignants, associations (parents, secteur socio-éducatif, culturel,  sportif…) et les professionnels de l’animation (ATSEM, animateurs, éducateurs sportifs, adjoints d’animation,…etc.) sont autant concernés par la réforme des rythmes éducatifs.  
La mission principale des Accueils de Loisirs périscolaires consiste à permettre à l'enfant d'y trouver des conditions nécessaires à son développement et à son épanouissement, complémentaires de celles de l'école et de la famille. Ils prennent en compte les loisirs des enfants, leurs rythmes et leurs besoins collectifs et individuels, tout en assurant leur sécurité morale, physique et affective.  Les Accueils collectifs de mineurs sont des entités éducatives. 
Cependant, aucune référence n’est faite dans le « décret Peillon » quant à leurs futures conditions de travail et à la nature de leurs interventions dans et hors de l’école. 
Acteurs éducatifs à part entière, les professionnels de l’animation (secteur public et secteur privé) sont les grands absents des réflexions associées aux temps éducatifs des enfants.  
LE RYTHME ET LES BESOINS DE L’ENFANT :
L’ESSENCE MÊME DU METIER DE L’ANIMATEUR.
Les paradoxes de la réforme :
La journée de l’enfant, restera aussi longue, avec une superposition de temps scolaires et périscolaires (différents en fonction des régions) sans véritable réflexion et articulations sur les contenus et les moyens.
-          Manque de concertation avec les acteurs de terrain qui contribuent aux rythmes éducatifs.
-          Manque de moyens pédagogiques.
-          Manque de locaux.
-          Taux d’encadrement inadaptés.
-          Impact sur les emplois : suppression d’emplois, diminution du volume d’heures travaillées pour les animateurs des centres de Loisirs en fonction des régions. Etc….
Qui peut croire et penser que la sécurité, le bien-être et les conditions d'accueil des enfants ne seront pas remis en cause ?
Voilà également comment sont réduits les coûts et sont dégradées les conditions de travail des professionnels de l'animation. Cette décision ne va pas dans le sens de la qualité des activités proposées ni des conditions d'exercice des professionnels qui les mettent en œuvre.
Pourtant, le ministre de l'éducation nationale souhaite « un temps éducatif le plus riche et le plus intéressant possible ». Mais sans réels moyens humains, matériels et logistiques proposés,  sans concertation avec les acteurs éducatifs de terrain et partenaires (enseignants, animateurs, parents) quant à la nature de leurs interventions et à leurs prises en compte réelle dans l'élaboration des projets éducatifs, sans réflexion sur les conséquences pour les personnels concernés, sans égalité entre les communes, et donc d’égalité de traitement :
Gratuité ? Garderie ou activités périscolaires de qualité ?
Ce temps éducatif est « riche » d'incertitudes et n'est pas pensé dans  «l’intérêt» d'un accueil de qualité des enfants !
Ce temps éducatif ne garantit pas un accès égal aux loisirs pour tous !

Pourquoi nous demandons la réécriture du décret sur les rythmes scolaires ? 
- La non application du décret Peillon à la rentrée 2013 - Sa réécriture dans une large concertation avec tous les acteurs associés - L’application d’un nouveau décret consensuel à la rentrée 2014.

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