Les professionnels de l’animation : Les oubliés du
décret PEILLON
La politique éducative
s’articule autour des temps scolaires et des temps périscolaires ou
extra-scolaires. Ainsi enseignants, associations (parents, secteur
socio-éducatif, culturel, sportif…) et
les professionnels de l’animation (ATSEM, animateurs, éducateurs sportifs,
adjoints d’animation,…etc.) sont autant concernés par la réforme des rythmes
éducatifs.
La mission principale
des Accueils de Loisirs périscolaires consiste à permettre à l'enfant d'y
trouver des conditions nécessaires à son développement et à son épanouissement,
complémentaires de celles de l'école et de la famille. Ils prennent en compte
les loisirs des enfants, leurs rythmes et leurs besoins collectifs et individuels,
tout en assurant leur sécurité morale, physique et affective. Les Accueils collectifs de mineurs sont des
entités éducatives.
Cependant, aucune
référence n’est faite dans le « décret Peillon » quant à leurs futures
conditions de travail et à la nature de leurs interventions dans et hors de
l’école.
Acteurs éducatifs à
part entière, les professionnels de l’animation (secteur public et secteur
privé) sont les grands absents des réflexions associées aux temps éducatifs des
enfants.
LE RYTHME
ET LES BESOINS DE L’ENFANT :
L’ESSENCE
MÊME DU METIER DE L’ANIMATEUR.
Les paradoxes de la
réforme :
La journée de
l’enfant, restera aussi longue, avec une superposition de temps scolaires et
périscolaires (différents en fonction des régions) sans véritable réflexion et
articulations sur les contenus et les moyens.
-
Manque de concertation avec les acteurs
de terrain qui contribuent aux rythmes éducatifs.
-
Manque de moyens pédagogiques.
-
Manque de locaux.
-
Taux d’encadrement inadaptés.
-
Impact sur les emplois : suppression
d’emplois, diminution du volume d’heures travaillées pour les animateurs des
centres de Loisirs en fonction des régions. Etc….
Qui peut croire et penser que la sécurité, le bien-être et
les conditions d'accueil des enfants ne seront pas remis en cause ?
Voilà également
comment sont réduits les coûts et sont dégradées les conditions de travail des
professionnels de l'animation. Cette décision ne va pas dans le sens de la
qualité des activités proposées ni des conditions d'exercice des professionnels
qui les mettent en œuvre.
Pourtant, le ministre
de l'éducation nationale souhaite « un temps éducatif le plus riche et le plus intéressant
possible ». Mais sans réels moyens humains, matériels et logistiques
proposés, sans concertation avec les
acteurs éducatifs de terrain et partenaires (enseignants, animateurs, parents)
quant à la nature de leurs interventions et à leurs prises en compte réelle
dans l'élaboration des projets éducatifs, sans réflexion sur les conséquences
pour les personnels concernés, sans égalité entre les communes, et donc d’égalité
de traitement :
Gratuité ? Garderie ou activités périscolaires de qualité ?
Ce temps éducatif est « riche »
d'incertitudes et n'est pas pensé dans
«l’intérêt» d'un accueil de qualité des enfants !
Ce temps éducatif ne garantit pas
un accès égal aux loisirs pour tous !
Pourquoi nous demandons la réécriture du décret sur les
rythmes scolaires ?
- La non application
du décret Peillon à la rentrée 2013 - Sa réécriture dans une large concertation
avec tous les acteurs associés - L’application d’un nouveau décret consensuel à
la rentrée 2014.