mercredi 20 février 2013

http://www.toulouseinfos.fr/index.php/actualites/une/7363-reforme-peillon-ce-sont-les-eleves-qui-paieront-les-pots-casses.html




Enseignants, parents d’élèves et animateurs périscolaires ont encore répondu à l’appel des syndicats hier après-midi pour lutter contre la réforme de l’école. Prévue pour septembre 2013, la pilule est difficile à avaler pour le corps enseignant qui réclame de véritables négociations.

La moitié des écoles primaires du département étaient en grève hier pour protester contre la « refondation » proposée par le ministre de l’éducation Vincent Peillon. Une réforme qui est loin de faire l’unanimité puisqu’environ 500 personnes ont défilé hier, en début d’après-midi, entre la place du Capitole et le Rectorat. Corinne Vaulot, responsable CGT du syndicat Education 31, dénonce notamment le souhait de la part du gouvernement de décentraliser les formations professionnelles. « Laisser aux régions le soin de s’en occuper créera d’énormes inégalités au niveau de la qualité de l’enseignement, mais aussi de la capacité de financement de ce projet ». Elle regrette que « le gouvernement campe sur ses positions et n’instaure pas un climat de dialogue ».
Dans le même temps, la modification des rythmes scolaires, qui comprend le passage à la semaine de quatre jours et demi, permettra d’alléger la journée des élèves d’environ 45 minutes. « Pour mener à bien ce changement, nous manquons de personnel encadrant », explique Delphine Marais, enseignante mais aussi parent d’élève. « Le temps périscolaire deviendrait obligatoire. Aujourd’hui, un animateur doit gérer en moyenne 12 enfants en maternelle, après la réforme, il en aurait environ 18. C’est inconcevable ».

Et les enfants, dans tout ça ?
Christiane Desplats, professeur des écoles, qualifie cette réforme de « pas assez ambitieuse ». « Beaucoup d’aspects ont été oublié. Par exemple, un enfant de deux ans aura autant d’heure de classe qu’un enfant qui en a dix ». L’aménagement des journées de classes contraindra les enseignants à éparpiller le temps imparti à la préparation et à l’analyse du projet éducatif. « Le temps consacré au travail d’équipe, afin d’élaborer le projet d’étude et d’articuler les classes en pâtira considérablement. Ce sont les élèves qui paieront les pots cassés. »

Rémi Beaufils


Articles de presse : manifestation du 12 février 2013 réforme Peillon

La cloche a sonné !
La manifestation du 12 février 2013 à Toulouse a été un véritable succès de mobilisation dans secteur du périscolaire autant que chez les enseignants.
Nous souhaitons remercier chacun d’entre vous pour avoir contribué à ce rassemblement.
De nombreux médias ont relayé l’information et la manifestation a été clôturée par une audience au Rectorat avec une délégation composée d’enseignants et de personnels du périscolaire. Ce mouvement a permis de faire valoir notre métier, notre existence,  pour ne pas être les oubliés de la réforme.
Nous demandons  un report de la réforme, et sa révision, au même titre que les enseignants, en concertation avec les différents acteurs sur les rythmes éducatifs. Nous refusons, par ailleurs, la modification du taux d’encadrement.
En attendant le positionnement de la Ville de Toulouse et des Fédérations d’Education Populaires au 31 mars 2013, nous sommes entrain de fédérer nos forces, salariés du périscolaires du secteur public et du secteur privé, enseignants, syndiqués et non syndiqués, parents d’élèves et parents.
Vote consultatif sur la réforme ayant eu lieu le mardi 8 janvier 2013 sur la réforme des rythmes scolaires au Conseil Supérieur de l’Education :
Sur plus de 60 votants, 23 voix « contre », 30 abstentions et 14 refus de vote, 5 votes « pour » dont : l’Association des maires de France (deux voix) –qui représente les collectivités chargées des futures activités périscolaires, culturelles ou sportives, organisées après que la cloche aura sonné- l’Assemblée des départements de France,  la Ligue de l’enseignement et la Jeunesse en plein air.